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Huile de rose musquée ou d’églantier ?

L’huile de rose musquée, qui est-elle vraiment ? Et sa cousine l’huile d’églantier ? Faisons le point !

Huile de rose musquée, huile de rosier muscat, huile d’églantier : quiconque s’intéresse aux huiles végétales n’a pu manquer de s’interroger sur les similitudes entre ces huiles végétales.  On les vénère pour leurs propriétés anti-âge. Souvent présentées comme interchangeables, elles n’ont pourtant pas le même prix, alors que choisir ? Et que comprendre ?

Plusieurs noms botaniques, mais une même famille

La rose musquée du Chili se dit en Amérique du Sud “rosa mosqueta”. Mais ce n’est pas sa dénomination botanique. En effet, cette huile est extraite de la plante Rosa Rubiginosa ou Rosa Canina, cultivée au Chili mais non originaire de cette région.

Les deux plantes font partie de la famille des rosacées caninae. Ce sont des jumelles ! Leur huile végétale, une fois obtenue par pression à froid, a des propriétés régénérantes très proches : on y trouve les mêmes acides gras essentiels des séries oméga 3, oméga 6 et oméga 9, des dérivés vitaminiques A, et toutes deux ont une action profonde de régénération cellulaire.

Une fois que l’on sait qui est la rose musquée du Chili, on se rend compte qu’en réalité il s’agit d’une huile d’églantier (issue de la pression des fruits de Rosa canina ou Rosa Rubiginosa elle aussi). Sa particularité cependant est évidemment son biotope (son milieu de vie), mais au niveau dermo-cosmétique cela ne change pas grand chose…

Les applications des huiles de rose musquée et d’églantier sont innombrables : peau dévitalisée, sèche, fissurée, desquamée, couperosée, hyperpigmentée, vergetures, cicatrices récentes et anciennes, taches de vieillesse, coups de soleil, acné, eczéma, psoriasis, escarres… Caroténoïdes obligent, ces huiles végétales prépareront idéalement la peau avant toute exposition au froid ou aux étirements (vergetures), et la préserveront du vieillissement après l’exposition au soleil ou à une agression (rayons, etc).

Mais pourquoi des prix différents ?

Depuis quelques années, l’offre d’huile de rose musquée du Chili dans sa version bio s’est effondrée et ne répond plus à une demande pourtant installée de longue date. Les prix ont fortement augmenté en conséquence, la rendant moins accessible. C’est pourtant un peu fou quand on sait que la rose musquée Rosa canina peut se cultiver hors du Chili (on en trouve d’ailleurs aujourd’hui en Europe de l’Est par exemple).

L’églantier  (Rosa canina), proche cousin de la rose musquée, est lui abondant en Europe mais est longtemps resté méconnu car son huile était peu exploitée et commercialisée jusqu’à récemment, faute d’intérêt et de nécessité. Depuis peu, l’offre s’est adaptée en réponse à la disponibilité décroissante de la rose musquée du Chili et Bioflore a opté pour des sites de production responsable dans l’Est de l’Europe (Bulgarie) et dans le sud de l’Afrique (Lesotho). Conséquence logique : l’huile d’églantier devient facilement accessible et donc meilleur marché que sa cousine la dite “rose musquée” du Chili, la fameuse Rosa mosqueta. Et pourtant, ce sont des huiles très proches…

Alors on choisit quoi ?

Bien plus qu’une solution de rechange à l’huile de rose musquée du Chili, l’huile d’églantier est une puissante formulation cosmétique à elle seule !

D’odeur fruitée bien agréable et d’une intense coloration orange, l’huile d’églantier propose des doses largement supérieures de pro-vitamine A, de caroténoïdes et de vitamine E. Dès lors, l’huile d’églantier se présente non seulement comme une solution de rechange à l’huile de rose musquée quand celle-ci fait défaut, mais elle joue manifestement dans un catégorie supérieure. Elle est encore plus active !

Notes rigolotes :

  • les anglo-saxons ne se mélangent pas les pinceaux avec des noms différents comme nous le faisons. Pour eux, c’est toujours rose hip ! Les différences entre les huiles végétales issues de rose hip dépendront surtout des organes producteurs et méthodes utilisées : graine / fruit / première pression / extraction par CO2.
  • on confond souvent le nom vernaculaire rosa mosqueta avec l’appellation scientifique Rosa moschata (de Herrmann), qui désigne un rosier d’origine asiatique qui n’a rien à voir avec ce qu’on appelle aujourd’hui la rose musquée du Chili, même si au départ la vraie “rose musquée” c’était elle, avec ses stylets très longs et proéminents au centre de la fleur (ce qu’on ne retrouve pas chez Rosa rubiginosa ou canina).

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